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Printemps tardif

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 4.12/5

vos avis

15 critiques: 3.97/5

visiteurnote
zybine 4
Pikul 4.25
Omerieux 3.75
Mounir 5
Miyuki 2.75
La girardasse 4.75
k-chan 5
JoHell 3.75
Illitch Dillinger 3.5
ikoo2mi 3.5
Hojo 2.75
hkyume 4.25
Chip E 3.75
Bastian Meiresonne 4.25
Bama Dillert 4.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Setsuko n'est pas contente

Il s'agit toujours de la même histoire : la fille ne veut pas se marier, de peur de laisser seul son veuf de père. Celui-ci doit donc s'engager à se remarier pour la convaincre de franchir de le pas. L'histoire est donc la même que par exemple Fin D'automne, sauf qu'ici c'est un père et sa fille et non une mère et sa fille - et que Setsuko Hara joue la fille et non la mère sacrifiée comme 11 ans plus tard. Historiquement, le film est important car c'est le premier Ozu typiquement Ozu, au sens où tous les films ultérieurs ressembleront fortement à celui-ci, qui est un peu leur modèle à tous. Au plan du plaisir immédiat qu'on y trouve, je garde en tête les fureurs incroyablement expressives de Setsuko Hara lorsqu'elle apprend le remariage de son père (ces plans sont l'image même de l'expression "fusiller du regard") et cette quasi indécente déclaration d'amour de la fille au père sur le thème "je ne veux pas te quitter" - qu'on croirait directement issue des fantasmes d'un père incestueux.

17 juillet 2006
par zybine


Noriko et les cornichons

Assez d'accord avec la critique de Florent: globalement les films d'Ozu (surtout les derniers) se ressemblent énormément et il est donc difficile d'en sortir vraiment un du lot (ma préférence personnelle va à "Dernier Caprice"). Mais cela ne signifie surtout pas qu'il ne faille en voir qu'un et que l'on aurait tout vu. Au contraire je pense qu'il est nécessaire d'en voir beaucoup pour vraiment plonger dans cette oeuvre si cohérente et homogène, en saisir les nuances et les subtilités. Une fois encore, un thème récurrent d'Ozu est là: 1/ le mariage/remariage 2/ dans le Japon d'après-guerre (généralement un défunt dans la famille + l'hymne de la marine japonaise) 3/ qui va avec une disparition des traditions. On notera par exemple que chez le père de Noriko on s'assoit par terre alors que chez l'amie divorcée de Noriko, on s'assoit sur une chaise... "Printemps tardif" est le film d'Ozu que les japonais préfèrent et ce n'est sans doute pas un hasard. Bref, un très grand film.

25 novembre 2003
par La girardasse


À vingt-sept printemps, il est temps d'aller de l'avant !

Nul besoin de présenter ce film qui inaugure le cycle des grands Ozu et reste le chef-d'œuvre du réalisateur aux yeux des cinéphiles japonais. Les quelque dix long-métrages suivants du maître en seront presque tous des moutures, et ce pour un résultat souvent remarquable car comme on l'a si bien dit ici-même, voir un Ozu c'est comme aller toujours dans le même restaurant en sachant que la cuisine ne déçoit jamais. Si ce Printemps Tardif n'a sans doute pas encore l'homogénéité parfaite des derniers opus du metteur en scène, il possède en contrepartie un entrain et une spontanéité qui feront un brin défaut à ceux-là. Et puis il y a Setsuko Hara, belle, juvénile et rayonnante, qu'Ozu filme pour la première fois et qu'il n'a peut-être jamais mieux filmée. Un bien grand merci au cuistot.     

22 mai 2009
par Chip E


Fille à papa

Une nouvelle fois, OZU traite du délicat problème intergénérationnel entre un père et sa fille. Ménage heureux, le paternel est soucieux de voir sa fille toujours à la maison et cède à la pression de sa sœur à finalement donner en mariage son enfant. L'une des toutes premières variations, qu'Ozu n'aura de cesse de renouveler tout au long de sa foisonnante filmographie, le thème y est traité avec beaucoup de sensibilité et de douceur. Le scénario ne développe que cette seule idée, mais réussit à ne jamais lasser et à dépeindre els personnages avec un sens du détail frôlant le génie. Les inserts si typiques de l'œuvre du réalisateur trouvent ici une parfaite justification pour accompagner cette sensible comédie de mœurs familiale, où le drame humain est entièrement caché derrière les rigides codes de al bonne conduite à tenir – jusqu'au magnifique plan final.

04 décembre 2006
par Bastian Meiresonne


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